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Qu’est-ce qui se passe, en Iran ?!

Mahsa Jina Amini, kurde iranienne de 22 ans, a été assassinée il y a un an à Téhéran par la police des moeurs. Depuis sa mort, l’Iran s’est enflammé, s’enflamme toujours et bien des choses ont évolué dans le pays. Le slogan “mort au dictateur” est scandé par des millions de personnes qui prennent possession des rues. Le régime en place, dépassé par l’ampleur des événements, réplique par un excès de violence, allant même jusqu’à la mise à mort publique de manifestant·e·s.

L’obligation du port du hijab est contestée mais le voile n’est ici qu’un symbole, une représentation d’un régime patriarcal, autoritaire et liberticide qui, sous couvert de religion, opprime son propre peuple.

C’est bien la République islamique dans son ensemble qui est rejetée par le peuple iranien uni dans l’écriture d’une nouvelle page de son histoire. Demain, 16 septembre, sera le premier anniversaire du décès de Mahsa Amini, alors on a choisi de t’expliquer la situation en Iran, avec un an de recul. Assieds-toi, on te raconte.

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Contexte

L’Iran est l’un des plus anciens berceaux de notre civilisation. C’est un pays d’une richesse culturelle immense mais pas seulement. Il dispose aussi de ressources naturelles en abondance puisqu’il est la 2e réserve de gaz naturel au monde et la 3e réserve pétrolière. Pourtant, comme le montre son histoire, avoir une telle mine d’or sous ses pieds, c’est pas vraiment un cadeau.

Une richesse accaparée

L’ancêtre de la British Petroleum Company, qui s’appelait alors l’Anglo-Iranian Oil Company (AIOC), commence à découvrir les premiers gisements de pétrole en Iran au début des années 1900. Elle appartenait alors en majorité au gouvernement britannique, qui exerçait son influence sur tout le sud-est de l’Iran.

L’Asie du Sud en l’an 1909

Jusqu’au début de la Seconde Guerre Mondiale, donc, la richesse est complètement accaparée par les Britanniques qui ne reversaient que 16 % des bénéfices à l’Etat iranien, 25 % maximum lors des dernières négociations.

Fatigué de voir l’ensemble de la richesse être accaparée par des gouvernements étrangers, le Parlement iranien décide en 1951 de nationaliser les installations pétrolières de l’AIOC situées en Iran, ce qui n’a bien évidemment pas plu à la Grande-Bretagne. Le gouvernement britannique impose alors un embargo contre l’Iran et rend presque impossible la vente du pétrole iranien, faisant vivre à l’Iran une crise économique et politique majeure.

Et là, tiens toi bien, parce que c’est digne d’un film hollywoodien : en 1953, le Royaume-Uni et les Etats-Unis organisent une opération secrète, l’opération Ajax, visant à renverser le Premier ministre d’Iran, Mohammad Mossadegh – qui était à l’origine de la nationalisation du pétrole. Le Shah (”Shah” veut dire “roi” en persan) Mohammad Reza Pahlavi, qui avait pourtant fui le pays, est replacé comme dirigeant de l’Iran. Pendant 26 ans, les Etats-Unis seront le premier partenaire économique et militaire de l’Iran, exerçant un contrôle très fort sur l’industrie pétrolière iranienne.

Le dernier Shah (roi) d’Iran, Mohammad Reza Pahlavi

Les relations entre les Etats-Unis et l’Iran se déchirent en 1979 lorsque la monarchie s’effondre sous la révolution populaire et que le pouvoir est récupéré par un clergé extrêmement minoritaire qui institue la République islamique d’Iran. L’industrie pétrolière est à nouveau nationalisée et les accords pétroliers internationaux sont rompus. Sauf qu’une fois encore, ce ne sera pas le peuple qui profitera de cette richesse puisqu’elle restera concentrée dans les mains d’un groupuscule d’aristocrates.

Une situation sociale et économique désastreuse

Au cours des années 60-70, sous le régime du Shah, l’Iran a connu une modernisation fulgurante. Les droits des femmes ont fait des progrès significatifs avec, par exemple, le droit au divorce, l’accès à l’éducation et une facilitation de l’accès au travail. De nombreuses infrastructures ont été construites, les terres agricoles ont été redistribuées aux petit·e·s travailleur·euse·s et un système judiciaire indépendant des juges religieux a été mis en place. La croissance économique a transformé l’Iran en un pays moderne et industrialisé, en apparence. Mais, il ne faut pas oublier que ça restait une dictature avec un manque important de libertés politiques, de la corruption, de la censure et de plus en plus d’inégalités sociales.

Des scènes de vie d’Iranien·ne·s, avant l’instauration de la République islamique

Ça n’avait toutefois rien à voir avec la République islamique actuelle où les habitant·e·s n’ont plus ni libertés sociales ni libertés politiques et connaissent une misère économique quotidienne. Il y a eu des périodes plus dures que d’autres mais globalement, le pays est au plus bas. Le port du voile a été imposé aux femmes en 1983, on peut exiger un certificat de virginité avant de marier une femme, les mariages d’enfants sont légaux, le régime a mis en place ce qu’on appelle la police des moeurs, qui a pour but de défendre les valeurs de la révolution islamique, et le pays subit de nombreuses sanctions internationales mettant à mal son économie. Les femmes subissent même des restrictions au droit de chanter.

Des agent·e·s de la police des moeurs iranienne

Depuis 2017, l’inflation ne cesse d’augmenter, atteignant les 40 % par an en 2022. La vie coûte de plus en plus cher. On estime que 60 à 70 % de la population vivrait sous le seuil de pauvreté. En outre, les jeunes n’ont presque aucune perspective d’avenir puisque le chômage avoisine les 20 %. Les femmes sont d’ailleurs particulièrement touchées. Parce que même si leur niveau d’éducation a fortement augmenté, elles restent loin derrière les hommes en matière d’intégration sur le marché du travail. L’Iran est un des pays du monde où les inégalités de genre sont les plus importantes. Et le régime en place défend publiquement ces inégalités.

L’inflation en Iran, entre fin 2021 et l’été 2022

Alors bien sûr, les sanctions internationales jouent un rôle important dans cette situation économique. Les Etats-Unis ont par exemple imposé un embargo économique contre l’Iran, interdisant aux entreprises tout commerce avec ce pays, sous peine de devoir payer des amendes de plusieurs milliards de dollars, d’être interdites de commerce avec les Etats-Unis, de poser le pied là-bas ou d’utiliser des systèmes bancaires comme MasterCard.

Toutefois, la situation économique du pays est aussi due à la mauvaise gestion par le pouvoir, fortement ancré dans la corruption. L’Iran occupe, en effet, la 150e place sur 180 de l’indice de corruption de Transparency International.

Un système politique fermé

Tu l’imagines bien, les Iraniens et Iraniennes ne disposent de quasiment aucune liberté politique. C’est d’ailleurs ce qui avait motivé ce qui a été appelé la Révolution verte en 2009, lorsque le Guide Suprême avait imposé son candidat au poste de président. Aucun mouvement de protestation organisé ne peut exister puisqu’ils sont systématiquement éliminés par le pouvoir. L’Iran est classé 154e sur 167 dans l’indice de démocratie.

Mouvement Femme, Vie, Liberté

C’est dans ce contexte socio-politique que le peuple iranien s’est enflammé suite à la mort de Mahsa Amini – Jina de son prénom kurde qui n’est pas autorisé par l’état civil. Cette jeune femme kurde de 22 ans a été arrêtée en septembre 2022 par la police des moeurs à Téhéran pour avoir mal porté son voile. Battue par la police, elle est décédée trois jours plus tard, le 16 septembre 2022.

Mahsa (Jina) Amini

C’est au Kurdistan iranien, à Saqqez, ville natale de Mahsa Amini, que naissent les premières manifestations, dans le cortège de sa sépulture. Cette région kurde est particulièrement scrutée par le régime, car les femmes y revendiquent une plus grande liberté. Mais le mouvement populaire s’étend rapidement à tout le pays et c’est sa force.

Le cortège suite à l’enterrement de Mahsa (Jina) Amini

L’Iran a connu de nombreuses révolutions au cours de son histoire. Le mouvement de protestation actuel se distingue de la plupart des anciennes révolutions par le fait qu’il est national et multicouches. Il touche à la fois les grandes villes, les petites villes, les étudiant·e·s, mais aussi des personnes âgées, les classes moyennes et les classes populaires. Et il est, pour la première fois depuis 1979, principalement porté par des femmes et soutenu par des hommes.

Les femmes enlèvent et brulent leurs voiles, les rues sont prises d’assaut et les jeunes ont même inventé un jeu consistant à renverser le couvre-chef des dignitaires du régime dans la rue.

Le slogan kurde “femme, vie, liberté” est massivement repris et les Iraniens et Iraniennes vont jusqu’à lancer des cocktails molotovs sur les logements des dignitaires du régime. Le pays connaît aussi des grèves longues et massives.

Et contrairement à ce qui peut paraitre de prime abord, il ne s’agit pas seulement d’une révolte contre le port obligatoire du voile. Ce sont les fondements du régime qui sont attaqués et c’est pour ça que plusieurs catégories de population sont unies dans un rejet de la République islamique dans son ensemble, comme en témoigne le slogan “La République islamique, on n’en veut pas ! On n’en veut pas !” ou celui de “Mort au dictateur”. Aucune vague de contestation n’a auparavant présenté une telle ampleur et rassemblé une telle audience au sein de la population et à l’étranger. Des milliers de personnes se sont réunies aux USA, en Allemagne, en Belgique et j’en passe. Et demain, 16 septembre 2023, de nombreuses manifestations de soutien au mouvement Femme, Vie, Liberté sont organisées à travers le monde à l’occasion de son premier anniversaire.

Le voile agit comme un symbole du pouvoir en place. Tout paraît religieux mais, quand on creuse, tout est profondément politique. Comme toute la politique est ramenée au religieux, contester le religieux, c’est contester le pouvoir et son oligarchie.

Les Iranien·ne·s souffrent depuis des décennies et de nombreuses personnes sont mortes aux mains du régime avant Mahsa Amini, ainsi que depuis sa mort. La colère iranienne est alimentée par l’ensemble du contexte que j’ai rappelé : une situation économique désastreuse mettant les gens dans la misère au quotidien, une présence constante de la police des moeurs qui contrôle les faits et gestes de la population, une jeunesse sans perspectives et dont l’endoctrinement par le clergé a échoué, une richesse accaparée par une oligarchie, quand ce n’est pas par un état étranger et une absence crasse de démocratie.

Répression

Complètement désemparé face à ces mouvements, le pouvoir réplique par un accroissement de la violence. Des balles réelles sont parfois tirées dans les manifestations par les forces de l’ordre, plus de 500 manifestantes et manifestants auraient été tués, dont au moins 70 enfants. Dans les prisons, la torture et le viol sont légion. Et, depuis le début du mouvement, des dizaines de personnes ont été condamnées à mort en lien avec les manifestations. Parmi elles, 7 ont été exécutées sous prétextes directement en lien avec les manifestations. De nombreuses autres personnes arrêtées dans le cadre des manifestations ont été exécutées sous des prétextes n’impliquant pas directement les manifestations. Il s’agit d’exécutions publiques par pendaison, auxquelles l’Iran est habitué… Le pays exécute chaque année des centaines de citoyennes et citoyens, la plupart par pendaison, y compris des mineur·e·s.

Le gouvernement répressif s’introduit dans toutes les sphères de la vie des Iranien·ne·s : des vagues d’empoisonnements mystérieux font rage dans les écoles, surtout les écoles de filles, et s’étendent à 25 provinces du pays. Pour nombre d’Iranien·ne·s, c’est évident, ces empoisonnements sont l’oeuvre du régime et, même si ce n’était pas le cas, celui-ci ne fait rien pour les stopper. Une preuve pour elles et eux que celui-ci utilise ce moyen pour empêcher les filles d’aller à l’école, notamment pour éviter l’organisation de soulèvements. En réponse, à nouveau, la société civile se soulève et une solidarité se forme entre les élèves, parents d’élèves, enseignant·e·s, journalistes et médecins.

La répression se joue aussi sur le terrain de la technologie. Si les manifestant·e·s s’organisent via des applis comme Telegram et utilisent régulièrement des VPN pour contourner la censure et s’informer, le gouvernement manie aussi l’informatique. Régulièrement, le gouvernement bloque internet. Son dispositif unique au monde est si efficace qu’il peut bloquer rapidement le web, que ce soit à l’ensemble du territoire, une région, une ville ou par quartier. En parallèle, le gouvernement iranien a développé un intranet géant, contrôlé par ses soins et qui a pour vocation de se substituer un jour à internet. Le gouvernement serait doté de 14’000 cyber-soldat·e·s qui traquent les opposant·e·s sur les réseaux, lesquel·le·s risquent de grandes peines de prison. Enfin, il utilise aussi la reconnaissance faciale, notamment pour contrôler que les Iraniennes sont “correctement” habillées.

Sauf que plus le pouvoir réprime, plus il attise la colère des gens. Et de nombreuses personnes continuent à s’opposer au péril de leur vie.

Une femme danse sans hijab dans un métro iranien alors que des personnes gardent sa place au cas où des agent·e·s arriveraient

Réforme ou révolution ?

On l’a vu : c’est l’entier de la République islamique qui est rejeté par le peuple. Il n’y plus aucun espoir de réforme du régime, c’est son abdication qui est demandée. C’est vrai qu’avant 2021, il existait deux franges du pouvoir : l’une réformiste et l’autre fondamentaliste. Le fait d’avoir un président plus “modéré”, plus réformiste au pouvoir permettait d’absorber une certaine partie de la colère populaire en proposant des mesures de façades. Aujourd’hui ce n’est plus le cas, et rien ne semble pouvoir apaiser la contestation.

Il faut aussi réaliser que la structure du pouvoir mise en place ne laisse pas le choix aux Iraniens et Iraniennes. Le régime est structuré de façon telle qu’aucune de ses institutions ne peut, seule, le faire vaciller. C’est un pouvoir décentré et multicouches qu’il est presque impossible à renverser.

Schéma du fonctionnement du gouvernement iranien

Le second problème rencontré par les Iraniennes et Iraniens, c’est que même si le mouvement de contestation est puissant et massif, il n’existe pas d’opposition politique et sociale structurée, une organisation centralisée qui permettrait de reprendre le pouvoir.

Néanmoins, quelques divisions au sein du régime se font sentir. Une fraction de la hiérarchie religieuse regrette l’absence de mécanismes conciliateurs entre le pouvoir et la contestation et le recours exclusif à la répression par la force. Ils et elles craignent surtout que l’Iran échappe à tout contrôle. En évinçant les “réformistes” du pouvoir, le Guide Suprême s’est privé d’une “soupape de sécurité” entre la population et le pouvoir qui permettait d’apaiser les mouvements de contestation.

La Suisse, le cul entre deux chaises

La Suisse a toujours entretenu des relations particulières avec Téhéran avec d’une part une relation commerciale et de l’autre des mandats diplomatiques. La Suisse doit en effet 5 de ses 7 mandats de puissance protectrice à l’Iran. Cela signifie qu’elle fait le pont entre des pays fâchés. Et elle a tout intérêt à ne pas les perdre puisque c’est en grande partie ce qui lui donne un rôle important sur la scène internationale.

En fait, plus le régime iranien s’enfonçait dans l’isolement international, plus la Suisse devenait importante. Elle est devenue un pont, un intermédiaire entre l’Iran et l’Occident. Et c’est précisément cette position intermédiaire qui lui a permis de conserver des relations amicales avec l’Iran sans subir de condamnation internationale.

C’est aussi ce qui lui sert de justification face à sa population : comme avec la Chine ou la Russie, le gouvernement suisse nous sert encore et toujours son argument du changement par le commerce. Ce serait par les relations commerciales que l’on pourrait aborder la question des droits humains. Après, comme tu le vois avec la Chine, les échanges commerciaux n’ont ni empêché ni stoppé le génocide culturel des Ouïghours…

La posture particulière de la Suisse sert aussi à ses entreprises. En 2020, elle a créé un “accord commercial humanitaire” qui lui permet de commercer avec l’Iran dans les domaines de la médecine et des denrées alimentaires… dont Nestlé, Novartis, Roche et Syngenta font partie. Il y a, par contre, beaucoup moins d’humanité quand le Secrétariat d’Etat aux migrations continue de renvoyer les requérants d’asile en Iran, malgré la violence qui y règne.

Faut pas oublier que si les relations avec l’Iran servent à la Suisse, elles sont également utiles à Téhéran qui n’hésite pas à les mettre en avant pour redorer son image. En outre, les fonctionnaires iraniens bénéficient facilement de visas pour se rendre à Genève. C’est donc pour eux une porte ouverte importante sur le monde.

Tu comprends maintenant peut-être mieux pourquoi Alain Berset a souhaité, le 11 février dernier, sur Twitter ses “bons voeux” au régime iranien qui fêtait le 44e anniversaire de la Révolution islamique, ce qui lui a valu de vives critiques.

Alain Berset en compagnie de Hassan Rouhani, ancien président iranien

Et tu comprends surtout mieux pourquoi la Suisse a imité l’Europe dans ses sanctions contre l’Iran en lien avec ses livraisons de drones à la Russie mais refusé de reprendre les sanctions imposées par l’Union européennes à l’Iran en lien avec la répression des manifestations…

Ah, le courage suisse, un bon produit du terroir !

Et maintenant ?

Demain, ça fera un an que ce qui est appelé le mouvement Femme, Vie, Liberté a vu le jour avec le décès de Mahsa Jina Amini. Les médias occidentaux n’ont couvert les manifestations iraniennes que pendant quelques semaines, mais ce vaste mouvement a duré et dure encore.

Aujourd’hui, en réponse à une répression cruelle, les manifestations de rue sont plus sporadiques en Iran, bien que toujours présentes, et il en faut “peu” pour les déclencher. Des libertés ont été gagnées : nombreuses sont maintenant les femmes qui occupent l’espace public sans le hijab pourtant obligatoire, les couples se tiennent ouvertement la main en public, etc. Comme le dit la BBC, “les opposants au hijab obligatoire semblent décidés à poursuivre leur résistance”.

La police des moeurs avait été présentée comme abolie par le gouvernement en décembre dernier, bien qu’en réalité, elle n’ait jamais réellement disparu. Les dirigeants iraniens lui ont simplement ordonné de se faire plus discrète. Elle est maintenant ouvertement réinstaurée, mais comme toujours depuis l’instauration du régime islamique, les Iranien·ne·s trouvent des moyens de contourner les interdits. Entre autres, une forme de renversement du pouvoir a eu lieu et le peuple se montre solidaire : si des personnes sont interpellées par les forces de l’ordre pour avoir enfreint les règles du régime, les passant·e·s se soulèvent. Des altercations avec les forces de l’ordre ont fréquemment lieu en Iran. Régulièrement, des rassemblements ont lieu devant les prisons pour réclamer la libération des détenu·e·s politiques et condamné·e·s à mort.

Conclusion

Tu l’auras compris, la situation politique actuelle en Iran est hautement complexe et a des racines historiques qu’il ne faut pas oublier. Cela fait maintenant un an qu’une bonne partie du peuple appelle à la révolution et c’est loin d’être terminé. Les Iraniens et Iraniennes sont déterminé·e·s à se libérer.

Si c’est un combat qui te touche, n’hésite pas à en parler autour de toi, à aller aux manifestations prévues en Suisse demain 16 septembre 2023 pour donner de la force et du soutien aux Iraniens et Iraniennes. Pense aussi à reposter les infos sur les réseaux sociaux, dire et écrire le nom des victimes et condamnées à mort. Plus iels sont connu·e·s, plus ce sera coûteux pour le régime de les éliminer et plus le monde entier s’indigne, plus les dirigeantes et dirigeants occidentales·aux seront amené·e·s à prendre des mesures. Mais tout l’enjeu de l’Iran, c’est de se débarrasser de son régime sans voir ses ressources être accaparées droit derrière par l’Occident ou d’autres pays, comme ce fut le cas au siècle dernier. Du soutien oui, de l’ingérence non.

Voilà, j’espère que tu as appris tout un tas de trucs et que tu y vois plus clair maintenant. N’oublie pas de t’abonner à la chaîne YouTube de mieux! et à notre Instagram. Tu peux aussi t’abonner à notre newsletter ! Moi, je te dis à tout bientôt sur mieux!

Article co-écrit par Pardis et Alexia.

Sources utilisées

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